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Rencontres poétiques au cellier Saint-Julien

Rencontre émouvante au cellier Saint-Julien entre deux exilés : « Deux voix, deux écritures, une même douleur, l’exil ». Accompagnés de deux clarinettistes, Nazand Begikhani, poète kurde et Olivia Elias, poète palestinienne. Avec elles, Mussa el Bashir, metteur en scène et acteur lybien

Deux femmes qui témoignent : la douleur, oui, mais aussi la peur, la violence, subie enfant, la guerre. L’une lit un texte sur la mère, obligée de rembourser les balles qui ont tué les siens, exécutés : « La nuit, sur un miroir, elle a vu une goutte de sang. » Que l’on ne peut effacer. L’autre parle de la « mère qui n’est jamais allée à l’école ». Elle lit « l’alphabet de la plaie. »
La vérité ? « C’est lire le visage de mes frères couchés sous la pierre. » Mais avec l’exil, peut venir l’espoir : « Que serait la vie sans la lumière de l’amour ? » La vie reprend et Nazand Begikhani a été faite citoyenne d’honneur de la ville de Château-Renault il y a quelques jours…